Archives de janvier, 2011

Appuyez sur ce bouton et devenez heureux. Ce serait pas génial çà!

Théoriquement, c’est tout à fait possible et je ne parle pas ici de pilule miracle. Je pense à l’attitude, la PNL, l’auto-hypnose, à cette capacité que nous avons tous d’influer sur nos propres émotions.

Un hypnologue peut, sans trop de mal, arriver à déclencher chez un sujet des sentiments intenses, de peur ou de joie. Ce qui rend cette expérience possible n’est pas tant un pouvoir occulte que possède l’hypnologue, mais plutôt celle du sujet qui accepte d’y croire. Vous avez sans doute tous déjà vu de l’hypnose de  spectacle, tel Mesmer. Ce qui m’interpelle, c’est la façon dont l’hypnologue arrive à imposer un ancrage, vous savez, ces gestes, un claquement de doigts, un mot magique qui plonge automatiquement le sujet dans un profond sommeil.

En extrapolant le concept, il est facile d’arriver à la conclusion que sur commande, on pourrait également déclencher un intense sentiment de bonheur. Je jongle avec cette idée depuis un moment déjà. Pour les 15% d’individus qui sont de « bons sujets », c’est plus facile. Ce n’est pas mon cas. J’ai déjà assisté à des spectacles d’hypnose et j’ai fait des tests de réponse aux suggestions et çà n’a jamais fonctionné pour moi. Je pense qu’une partie de moi se refuse à l’idée de laisser une personne la possibilité de s’adresser directement à mon subconscient. Je pense que c’est une forme d’auto-défense.  Une crainte, peut-être, qu’une fois la porte ouverte on puisse y entrer plus facilement.

Il

La zone

Publié: 16 janvier, 2011 dans Uncategorized

Aujourd’hui, je vais aborder un phénomène, inexpliqué, mais expérimenté par la plupart d’entre nous à un moment où à un autre de notre vie. Différentes expressions désignent ce phénomène et en voici quelques-unes: 

« Avoir le momentum »,
« Le synchronisme »,
« Le flow », « la zone »,
« Les planètes sont alignées »,
 » Être dans une bonne séquence ».

Au cours de ces périodes de grâce, on se sent en totale harmonie avec l’univers et tout semble nous sourire. Des phénomènes sans liens apparents directs, les uns par rapport aux autres surviennent simultanément et contribuent à la réalisation des objectifs poursuivis. Paulo Coehlo, dans son livre L’Alchimiste,  l’exprimait ainsi:

« Quand on veut quelque chose, tout l’univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve ».

Au sein des équipes sportives, on parlera de momentum. Au cours d’une compétition, tous perçoivent clairement ce moment où une équipe se retrouve dans une situation, où le jeu entre coéquipiers est parfaitement synchronisé et où les erreurs répétées de l’équipe adverse sont systématiquement exploitées.

Chez les Gamblers, on dira être dans une bonne séquence. Tour après tour, le joueur obtient les bonnes cartes tandis que ses adversaires sont malchanceux ou font des erreurs. Ou alors on dira « Le vent a tourné ».

Dans les sports individuels, on parlera du « flow », « d’être dans la zone », dans cet état de parfaite concentration, de parfaite harmonie, de confiance inébranlable quant à l’issue du résultat. Les sportifs d’élite, prétendent d’ailleurs qu’à ce niveau de compétition, la victoire est essentiellement psychologique.

D’autres diront que « vos planètes sont alignées », en référence à ces rares moments où tout coïncide, pour que l’engrenage puisse entrer en activité.

J’ai vécu ce genre de situation à plusieurs reprises au cours de ma vie. Ces moments sont fantastiques, addictifs et procurent un bonheur intense que l’on souhaite ardemment retrouver et répéter, mais voilà, ils surviennent comme ça, sans trop qu’on s’y attende. Il suffit alors de lever la tête, ouvrir la bouche et savourer ces flocons de bonheur.

Au milieu des années 70, mes parents nous amenaient souvent à Montréal, le dimanche, pour passer l’après-midi au Palais du Livre. Dans ce vieil édifice poussiéreux de la rue McGill, on retrouvait littéralement des millions de livres de toutes sortes, neufs et usagés sur les 5 étages de l’immeuble.

Les planchers, tous déformés par le poids des livres, menaçaient de s’effondrer, du moins c’est le souvenir que j’en ai. C’était le paradis du lecteur. Certains s’asseyaient ici et là, bouquinant, lisant sans être importunés par quiconque. Ici, le livre était à l’honneur et le lecteur était roi.   C’est là que j’ai pris la plupart des livres de bandes dessinées qui ont peuplé mon adolescence. On pouvait acheter 3 bandes dessinées à couvert non-rigide, du style Superman, pour 25 cents. Une véritable aubaine. J’ai reconstitué ci-contre, un montage d’une bonne partie de mes lectures de bandes dessinées de cette période.

Le proprio du Palais du Livre, un Monsieur plutôt original qui, selon mon souvenir ressemblait même un peu à Einstein eu toutes sortes de démêlés avec la justice municipale. À cette époque, il était interdit à un commerce d’ouvrir le dimanche et les autorités voulaient donc le mettre au pas. Pas question de faire exception pour le Palais du Livre. Afin de contourner la loi, ce monsieur avait alors transformé le rez-de-chaussée en commerce de fruits et légumes, une catégorie alors autorisée  à ouvrir le dimanche. Ça m’avait bien fait rigolé, mais visiblement pas les autorités municipales qui l’avaient, par la suite, obligé à fermer les étages supérieurs de son commerce. Parfois, au nom de la loi et de la réglementation, on retrouve de genre d’absurdité bureaucratique. Et puis, dans les années 80, le Palais du livre fut victime d’un incendie majeur qui a tout détruit, sauf la façade de l’édifice. Quel dommage.

J’ai tant de magnifiques souvenirs de cet endroit magique. Je remercie encore le propriétaire, dont j’oublie le nom, d’avoir fait profité tant de gens du plaisir que représente la lecture.

Quand le gros lot atteint 50 millions, comme ce fut le cas la semaine dernière, j’achète généralement un billet de loterie.

Je réfléchis ensuite à toutes les personnes de mon entourage à qui j’en ferais profiter, aux changements que çà pourrait amener dans leur vie et dans la mienne. Quand l’obligation alimentaire ne fait plus partie de l’équation, on peut consacrer toute son énergie à réaliser des projets créatifs. Que ce soit rentable ou pas n’est que secondaire, l’important c’est alors uniquement de concrétiser une idée, une passion, un rêve, de se réaliser.

À chaque fois, le lendemain du tirage, la même idée me vient à l’esprit: « Et si je ne vérifiais pas ce billet de loterie! », me contentant de le conserver dans mon portefeuille ou ailleurs, plus en sûreté.

C’est qu’à toutes les fois jusqu’à maintenant, vous vous en doutez bien, je n’ai pas remporté le gros lot et la vérification des numéros gagnants est suivie d’un sentiment de perte, comme si les rêves s’étaient envolés. En ne vérifiant pas le numéro, je pourrais garder ce rêve vivant, me dire que j’ai toujours avec moi cette incroyable possibilité de changer drastiquement le cours des choses pour de nombreuses personnes autour de moi.

Ce billet, je pourrais le garder avec moi toute ma vie, sans le vérifier. Évidemment, oublions ici le côté technique voulant que les billets non-réclamés après un an n’aient plus de valeur et contentons-nous du concept. Une vie durant, un individu porte avec lui cette possibilité de tout changer.

C’est aussi, ce qu’on appelle l’espoir.

L’espoir, c’est de garder confiance que tout pourra encore changer, même (et surtout) dans les pires situations. Perdre espoir est ce qui me paraît la pire chose que puisse vivre un individu. Peu importe ce que l’on vit, aussi terribles soient les épreuves, tant qu’on a l’espoir, on peut continuer, sachant que plus tard, çà ira mieux. Il me semble que sans l’espoir, on doit se résoudre à encaisser la perte irrémédiablement. C’est un peu comme si l’âme s’éteint.

J’ai en moi, un germe d’espoir qui a été planté il y a bien longtemps. Je soupçonne l’enseignement spirituel dans lequel j’ai baigné depuis mon enfance d’y être pour quelque chose. Je suis croyant, ce qui signifie que j’ai le sentiment profond qu’il y a une force intelligente tirant les ficelles et organisant les évènements, les heureux hasards et les coups du sort pour le meilleur de chacun. Je me sens protégé. Je sens que peu importe ce qui m’arrive, en bout de ligne, je me dirai que çà aura été pour le mieux, que c’était nécessaire à mon cheminement de vie.   C’est un peu, comme de porter en son coeur un billet de loterie non-vérifié, tout en étant convaincu que c’est le billet gagnant.

À travers les années, j’ai appris que les gens qui essaient, réalisent toujours leurs objectifs, c’est à dire celui d’essayer.

Prenons un exemple fictif: J’ai besoin qu’une tâche soit complétée vendredi et la personne à qui je m’adresse me dit, après y avoir réfléchis qu’elle essaiera de livrer vendredi tel que souhaité. Je ne suis assuré que d’une chose: Elle essaiera. Elle restera ainsi cohérente face à elle-même en se disant qu’elle avait promis d’essayer et qu’elle l’a fait. Mais seulement essayer, est-ce suffisant?

J’insiste généralement pour obtenir un engagement plus précis. « Peux-tu me garantir que ce sera terminé vendredi? ». hmmm, je ne sais pas, j’ai tellement de choses à faire, mais je vais essayer. « Est-ce que tu peux me garantir alors que ce sera terminé lundi? ». hmmmmm….Mardi? Oui, mardi, ce sera fait, je te le garantie.  « Top-là!, Ok pour mardi sans faute ».

La différence majeure, c’est que j’ai alors une garantie de résultat. La personne s’y est engagée. Je sais alors que face à elle-même, simplement essayer ne sera pas suffisant pour se dire satisfaite du résultat, parce que l’engagement est d’un autre ordre.  Elle prendra alors les moyens pour réaliser ce à quoi elle s’est engagée.

Ce matin, j’entendais à la télévision une animatrice présenter ses résolutions 2011 sous la forme: « Je vais essayer de…et de… ». La forme est peu contraignante et offre une porte de sortie confortable. On pourra toujours dire qu’on aura essayé, tel que promis!

Quand on lance un message clair à son propre subconscient, celui-ci mobilise les ressources nécessaires à réaliser ce qu’on a demandé.

Essayez ceci et vous verrez. Dites à haute voix:

« En 2011, je vais essayer d’être plus heureux qu’en 2010. »

et

« En 2011, je serai plus heureux qu’en 2010. »

Percevez-vous la différence?

Votre subconscient également la percevra. Faites-le travailler pour vous.