Gratitude

Publié: 29 mars, 2024 dans Juste du bonheur, L'essentiel
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Nous vivons dans une époque anxiogène. Climat, pandémie, économie, inflation, guerres, famine, crise migratoire, on a toujours l’impression d’être au bord d’une catastrophe et c’est quasiment anormal de ne pas ressentir de l’anxiété face à tout ce qui se passe présentement. Cependant, quand on y pense, l’anxiété est presque toujours induite par la peur de ce qui pourrait arriver. C’est de la projection. On se projette dans un avenir plus ou moins lointain et on imagine le pire.

Ici, le « plus ou moins lointain » mérite d’être mis en contexte. Il y a une différence importante dans la portée du temps entre par exemple, l’anxiété de ne pas savoir où prendre l’argent pour payer sa prochaine dose ou son prochain repas, celle de mourir quand on est en soin palliatif pour un cancer en phase terminale, celle de perdre son emploi face à une situation économique difficile ou encore la peur de voir sa maison submergée par les flots, à cause de la fonte des glaciers. Toutes ces raisons et combien d’autres génèrent leur lot d’anxiété et au quotidien, c’est la somme de toutes ces peurs qui nous créent cette boule au creux du ventre, dans la gorge ou ailleurs selon la façon dont elle nous affecte.

Pour dénouer ces nœuds et réduire son anxiété globale, il es possible de décortiquer nos peurs, une à une, et les classifier selon le temps qui nous sépare entre maintenant et le moment projeté où le pire nous frappera. Cette classification nous aide à catégoriser et prioriser nos peur, elle nous aide ainsi à déterminer si on peut agir maintenant pour améliorer la situation et mitiger l’impact du pire. L’action est un des bons moyens de réduire l’anxiété, puisque plutôt que de subir, on est en mode combat.

Si on constate, par ailleurs, que pour l’une ou l’autre de ces peurs, on ne peut personnellement rien y faire, à quoi bon s’en faire alors, je me le demande. Je pense, personnellement, que si on ne peut rien y faire, on devrait laisser cette anxiété à ceux qui peuvent agir et libérer celle-ci de notre lot quotidien, alléger nos épaules de ce poids qui nous rend inutilement plus difficile notre voyage ici-bas.

Par ailleurs, si on ne peut rien y faire, face à certaines situations, nous pouvons encore faire quelque chose pour alléger malgré tout notre quotidien et je parle ici de la gratitude.

La gratitude a sur l’anxiété, le même effet que l’hélium face à la gravité. Il nous rend plus léger.

Pratiquer la gratitude, c’est porter un regard attentif sur tout ce qui nous entoure et prendre le temps d’identifier tout ce qui nous fait du bien. Profiter d’une belle journée, du ciel bleu, du soleil qui nous réchauffe la peau, un câlin de son amoureuse, le sourire d’un passant, un mot gentil qu’on donnera ou qu’on recevra, prendre un café dans sa tasse préférée, écouter une série télé, lire un roman qui nous amuse, nous inspire ou nous diverti, s’entraîner, courir, marcher, se sentir en forme, chanter, fredonner sa chanson favorite, faire un grand ménage du printemps, laver les vitres de ses fenêtres ou sa voiture et apprécier le résultat, téléphoner à un ami, un frère, une sœur, un parent ou un enfant juste pour leur dire ou leur faire sentir qu’ils sont importants pour nous, bref, si on s’y met, je suis persuadé que chacun d’entre nous pouvons pratiquer la gratitude et se sentir bien, ne serait-ce qu’un moment.

Je vous souhaite une bonne journée.

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